ous oscillions entre des actions de bête et l'apparence la plus clinquante et vide de belles icônes en papier glacé... » Comédie caustique et déjantée, aux accents grotesques, La Vengeance de Marsile met en abîme un monde de faux semblants oscillant du micro au macrocosme. Trop imprégnés des stéréotypes de leur époque, et d’un désir de pouvoir symptomatique de leur impuissance à « être au monde », Roland et Aude sa fiancée, n’ont plus de singularité propre pour exprimer leur joie ou leur désarroi. Des restes de slogans publicitaires, des poses archétypales, la prise à parti de complices, la séduction, la déroute et la perte de sens constituent tout leur vocabulaire. Or, là où l’esprit déserte, les fantômes se faufilent plus facilement. Et tandis qu’ils attendent à dîner le conseil d’administration de Montjoie Monde, n°1 du couteau dans le monde, un poulet « à la basquaise » suffit à les propulser dans une mécanique mimétique infernale, les poussant à vouloir mettre fin à « la figure de l’Autre »… LD